Hier, dimanche 18 mai 2008, la FSU de Saône et Loire était forte d’une centaine de personnes dans la manifestation à Paris.

Les enseignants du 1er degré y étaient pour refuser :

"-" la dégradation des conditions d’enseignement des élèves

"-" la mise en concurrence des écoles,

"-" le travail pendant les vacances,
"-" les pressions continuelles,
"-" les évaluations incessantes

"-" le financement des classes privées par une ponction sur le budget de l’Education nationale

Ce qu’ils veulent :

"-" des créations massives de postes pour faire face aux besoins de la population et pour rendre notre métier possible.

"-" Des programmes aux contenus ambitieux pour tous les élèves

"-" Du temps de concertation, pas du bricolage (transfert du samedi)

"-" Des enseignements supplémentaires les jours de classe et pas pendant les vacances.
"-" L’arrêt des déclarations provocatrices de Darcos et Sarkozy contre l’Ecole et ses personnels

"-" Des emplois pérennes pour les vacataires de + en + nombreux (EVS, AVS,…etc…)

Les enseignants du second degré constatent que dans les collèges et les lycées généraux et technologiques de notre département, la rentrée 2008 se traduira par la suppression de 122 postes dans un total de 68 établissements.

Depuis des années, l’administration prend prétexte d’une baisse des effectifs des élèves pour justifier les fermetures de postes : or, cette baisse des effectifs, les élèves n’en voient pas la couleur, puisqu’ils sont plus nombreux dans les classes, et que les groupes nécessaires à l’enseignement de certaines disciplines (langues vivantes, disciplines expérimentales) disparaissent peu à peu.

Pire encore, de nombreux établissements ne sont plus en mesure d’assurer les horaires d’enseignement réglementaires prévus par la loi.

Alors que les suppressions des postes d’enseignants dans notre département correspondent à peu près au volume de départs à la retraite, le Ministère impose aux « actifs » de « travailler plus pour gagner plus ». Or, cette revalorisation là, les professeurs du Second Degré, qui travaillent déjà 40 h par semaine, n’en veulent pas, comme viennent de l’indiquer 72 % d’entre eux dans un sondage CSA ; de même, ils sont 77 % à se prononcer contre la bivalence, 70 à 80 % % contre un accroissement des pouvoirs des chefs d’établissement en matière de mutation, d’évaluation et de salaire ; près de 70 % se prononcent également contre une réduction des horaires des lycéens… Bref, l’ensemble des propositions en germe dans le livre vert de la Commission Pochard est rejeté par nos collègues.

Après celle du 15 mai, la manifestation Parisienne a montré que les enseignants se sont massivement pour dire au Ministre : « Nous ne voulons pas des mesures que vous préparez, qu’il s’agisse de la réforme des lycées ou de la redéfinition de nos conditions d’exercice car nous savons que leur objectif principal est de faire économiser encore 80 000 postes d’ici la fin du quinquennat : nous exigeons au contraire les moyens nécessaires pour permettre d’améliorer la réussite de nos élèves et les conditions de travail et de rémunération des enseignants ! »

Nous demandons au Ministre de cesser de s’enfermer dans la posture du « Monsieur je sait tout et je n’écoute personne » et de mettre en œuvre un véritable dialogue social à l’Education Nationale.

Ce sera à nouveau le sens de la journée nationale du 24 mai à laquelle participent 19 organisations : Ceméa, Confédération Étudiante, CRAP-Cahiers pédagogiques, FCPE, Ferc-CGT, FIDL,Les Francas, FSU, GFEN, ICEM-Pédagogie Freinet, Jeunesse au Plein Air,Ligue de l’Enseignement, Sgen-CFDT, Sud Éducation, Sud Étudiant, Unef, UNL, Unsa Éducation.

En Saône et Loire, la majorité de ces organisations se réunissent le 21 mai au soir pour mettre au point les modalités d’actions.