Parents, enseignants, chercheurs, personnels de l’éducation…

Contre la casse de l’Education nationale

Tous ensemble, pour la réussite de tous les jeunes

Les dernières annonces faites par le Premier Ministre et le Ministre de l’éducation nationale confirment un renoncement sans précédent à faire réussir tous les jeunes :

"-" avec l’"Apprentissage Junior", éjection du collège dès 14 ans de nombre d’entre eux et remise en cause de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans,
"-" démantèlement programmé de la carte des ZEP.

Après la mise en place de la loi Fillon pour l’Ecole, trois mois après la "crise des banlieues", ces mesures s’inscrivent dans un contexte de restrictions budgétaires touchant particulièrement le Service Public d’Education.

Nous ne voulons pas de l’école qu’on nous prépare

Moins d’enfants scolarisés en maternelle, moins d’aide à l’école primaire et au collège, classes surchargées, orientation précoce et irréversible pour les jeunes en difficulté, moins de formations en lycée professionnel, moins d’options en lycée, moins de passage en seconde… C’est une scolarité au rabais qu’on veut nous imposer, une école plus inégalitaire.

Le strict minimum pour beaucoup, une formation complète pour les plus « méritants » ?

Alors que pour réussir dans sa vie personnelle et professionnelle il faut maîtriser des connaissances variées, les élèves et notamment ceux en difficulté n’auront plus droit à tous les enseignements . Beaucoup devront se contenter d’un « socle commun » étriqué évacuant des pans entiers de la culture et excluant des disciplines scolaires comme l’EPS, la technologie ou les enseignements artistiques.

Dans une école à plusieurs vitesses, ils seront nombreux, en particulier des milieux populaires, à se voir proposer moins d’école.

C’est parce que la loi Fillon organise le tri social au sein de l’école que nous continuons à vouloir son abrogation.

Après une élévation constante du niveau d’études et de qualifications ces vingt dernières années, c’est un recul sans précédent du droit à l’éducation pour tous qui est programmé.

Les propos du ministre sur les horaires des élèves (qui auraient soi-disant trop d’heures de cours), sur les programmes, la circulaire sur la lecture jetant le trouble parmi les parents et ignorant la réalité des pratiques enseignantes…ne constituent pas des solutions : on ne fera pas mieux réussir tous les élèves en leur offrant moins d’école !

De plus, l’avenir des jeunes, leur insertion, ne peuvent passer par le « contrat de première embauche » (CPE), qui généralise la précarité.

Cette politique va de pair avec un abandon des personnels confrontés à des conditions d’enseignement de plus en plus difficiles.

C’est pour l’avenir que nous revendiquons une autre politique éducative !

C’est pour tous les jeunes que nous avons de l’ambition !

Mobilisations contre les suppressions de postes, de classes et d’options, contre le CPE, appels de chercheurs…déjà, des résistances s’organisent. La FSU propose d’aller plus loin et de construire ensemble dès maintenant une mobilisation d’ampleur, la plus unitaire possible (organisations syndicales, associations de parents, mouvements pédagogiques, chercheurs, jeunes….) pour empêcher le démantèlement du Service Public d’Education et mettre en avant des propositions alternatives ambitieuses pour une école de qualité, pour la réussite de tous.