Égalité professionnelle : le rectorat peut mieux faire !

Le recteur a réuni un groupe de travail sur l’égalité professionnelle le 26 janvier. C’était l’occasion de faire un bilan d’étape du plan académique d’action sur l’égalité professionnelle, près d’un an après sa présentation aux organisations syndicales lors d’un Comité technique académique.

Cela a été surtout l’occasion de constater que les actions réellement engagées et concrétisées ne sont que très peu nombreuses. Ce plan contenait 59 actions, à peine 16 ont été réalisées (du point de vue du Rectorat), alors que le plan se termine en 2023, soit même pas 30%… C’est, pour la FSU, un bilan qui n’est pas à la hauteur de l’enjeu.

Nous avons donc rappelé que nous avons un grand nombre de retours de la profession sur cette question de l’égalité professionnelle. Tous les jours, nous constatons l’ampleur du travail qui reste à mener sur cette question.

Nous avons obtenu qu’un prochain groupe de travail traite des questions des violences sexistes et sexuelles car nous constatons que dans certains établissements et services, des propos et des agissements ne sont pas acceptables et doivent faire l’objet d’interventions du rectorat. Ce dernier a mis en place une cellule d’écoute depuis décembre 2022. Un message déposé à cette adresse stop-discriminations-violences@ac-dijon.fr permet d’être rappelé·e et écouté·e ensuite. Cette cellule d’écoute est encore méconnue des personnels : l’administration s’est engagée à revoir sa communication pour la faire mieux connaître, par le biais de spots, d’affiches

Cette cellule ne se limite pas aux faits relevant des violences sexistes et sexuelles. Les personnels peuvent la saisir également pour toute situation de harcèlement et de discrimination. Nous vous invitons lors de la saisie de cette cellule à contacter dans le même temps votre syndicat de la FSU.

La FSU est revenue lors du groupe de travail sur les questions de formation qui doivent être largement développées, que ce soit en direction des chefs d’établissements, des IPR mais également pour tous les personnels.

Nous avons demandé une action plus importante sur les éléments de rémunération qui sont à la main de l’académie : IMP, Heures supplémentaires, missions académiques… Pour l’instant, le bilan est largement en défaveur des femmes. L’orientation du ministère à développer les missions supplémentaires (via un « pacte » aux contours encore peu clairs) serait un recul immense sur cette question de l’égalité professionnelle. En effet le ministère lui-même a largement documenté la raison des écarts salariaux entre femmes et hommes, écarts massivement dus aux heures supplémentaires, primes, indemnités et temps partiels.

La FSU continuera d’agir à tous les niveaux : services, établissements, inspections académiques, rectorats, ministère, pour défendre plus de justice entre les femmes et les hommes dans le traitement des personnels. C’est un enjeu de société majeur, d’autant plus dans un service public qui a pour objectif de former des générations d’élèves !

Pour la FSU,

Christine Bidault, Benoît Chaisy, Amélie Hart, Malika Oubahmane.