Dans le cadre de l’intersyndicale nationale, trois syndicats de la FSU, le SNES, le SNEP et le SNUEP appellent à la grève le lundi 18 décembre 2006.
Au moment où l’enseignement secondaire est au centre des « petites phrases » de plusieurs candidats à l’élection présidentielle, le ministre choisit d’imposer une détérioration des conditions de travail des élèves et des professeurs.
Même s’il est de bon ton de remettre en cause les avancées sociales de la réduction du temps de travail, il convient ici de rappeler que les enseignants sont les seuls en France à n’avoir pas été partie prenante de cette mesure dont ont bénéficié tous les autres salariés..
Le projet de décrets prévoit de supprimer des décharges (allègements de service) correspondant à des tâches particulières effectuées par certains enseignants au bénéfice des élèves. Il prévoit également de développer la bivalence des professeurs, envisageant même que certains d’entre eux (les remplaçants) puissent accomplir l’intégralité de leur service dans une discipline pour laquelle ils n’ont aucune qualification : les élèves seront donc les premières victimes de ces mesures, dictées uniquement par des considérations budgétaires.
Le Ministère a en effet au cours des cinq dernières années supprimé deux fois plus de postes que ce qu’aurait pu justifier la baisse du nombre d’élèves dans les collèges et lycées (26 000 postes en 5 ans) ; voilà pourquoi, après avoir provoqué une augmentations des effectifs par classe et après avoir réduit les horaires des élèves de collège l’année dernière, il recherche de nouvelles sources d’économie.
Le 18 décembre, à l’appel des 15 organisations syndicales représentatives de 99% des personnels du Second Degré, les collèges et les lycées se mobiliseront dans la grève et la manifestation contre ces choix néfastes pour le service public d’éducation. Après une assemblée générale, à 14h30, salle Gambetta à Mâcon, une manifestation des enseignants partira de la rue Gambetta pour aller à la Préfecture en passant par la rue Victor Hugo, la place de la Barre, la rue Sigorgne et la place aux Herbes. Une délégation intersyndicale sera alors reçue à 16h30 à la Préfecture.