La FSU exprime sa vive inquiétude quant à la nomination de Mark Sherringham à la présidence du Conseil supérieur des programmes.
Cette inquiétude se fonde tout d’abord sur les propos des plus ambigus que Mark Sherringham n’a cessé de tenir, qu’ils nient la rupture républicaine et laïque qui a fondé notre école publique pour lui préférer son héritage chrétien ou qu’ils veuillent redéfinir la laïcité à l’aune de conceptions religieuses de l’éducation.
Cette inquiétude est renforcée par le soutien que Mark Sherringham accorde à une fondation dont la finalité est le développement des écoles privées hors contrat.
Dans un contexte où associations et syndicats appellent au retour d’une instance indépendante, capable d’élaborer des programmes pérennes et de transcender les conflits idéologiques, le choix d’une personnalité si peu acquise aux valeurs essentielles de l’école publique et laïque relève d’un intolérable mépris et d’une ultime provocation. Il témoigne de volontés ministérielles privilégiant leurs propres perspectives idéologiques aux dépens de la cohésion sociale et de l’intérêt général.
Pour la FSU, ce choix est irraisonnable et inacceptable.